gobelet

 Cette femme, je ne l'avais même pas vue venir. j'étais bien trop occupée à scruter le vieux assis par terre, celui qui tête sa bouteille de pinard avec le même vide dans les yeux que celui d'un enfant mort né. alors quand cette quadra est arrivée, elle a envahi mon champ de vision comme une image subliminale. et pour le coup, je ne m'attendais franchement pas à ce qu'elle sorte deux sandwiches d'un sac monop' usé pour les donner au vieux bébé. Donner est un bien grand mot, puisque quand je décrirai la scène à j. le soir même, je dirai « je te jure, elle voulait faire exploser les sandwiches par terre ». fascinée de voir tout le mépris que l'on peut mettre dans une « bonne action », j'en oublie presque le vent de la fin févier. Parce qu'à vouloir à tout prix que le printemps arrive, à tenter d'influer sur la température extérieure en sortant sans manteau, il n'est pas étonnant de ressentir les sept petits degrés parisiens comme un froid arctique. Et en fait, ce qui me fait le plus mal à ce moment précis, ce n'est pas le regard reconnaissant de l'ivrogne, ni le « de rien » pincé de sa bienfaitrice, mais c'est de réaliser que la raison pour laquelle j'aime assister à ce genre de rencontres, c'est parce qu'elles sont une anecdote de plus à raconter à j. en rentrant. 

Mardi 1er mars 2011 à 21:40

Développe ton style

Par baillements le Mardi 1er mars 2011 à 21:45
OH DARLING ! tu es dans la pièce d'à côté mais je te salue ! bahahahaHAHA
 









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