gobelet
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Aucun lien.Jeudi 16 janvier 2014 à 18:06
plus tard, quand j'évite de croiser le regard de celui avec qui je dormais tous les soirs il y a encore quelques mois, la seule solution qui s'impose à moi est de fuir. un masque de cire collé sur la gueule, je repense aux ersatz de cadeaux qu'on a déballé ce midi entre le planning et la badgeuse, et une réalité me frappe. il est beaucoup plus facile de feindre le bonheur quand on ne sait pas à qui en vouloir.
Vendredi 3 janvier 2014 à 16:08
Lundi 16 décembre 2013 à 13:26
sept heures du matin un dimanche de décembre, c’est un peu comme le sac de mary poppins : y’a des chances de se perdre en route avant de tomber sur ce que l’on cherche. on vient de me piquer un poste sous le pif, mais les psychotropes aidants, je me soucie bien plus des tas de feuilles mortes que de mon futur chômage. je manque de me rompre le cou en trébuchant sur une motte de terre, et je deviens en une seconde la petite sœur dont on a honte. je suis une saloperie de b.a. à cocher sur son carnet de bon petit scout. mais ça m’importe peu, le reste n’est que maisons en construction et étangs illuminés que je découvre avec le bonheur immaculé d’une gamine à qui on offre une robe qui tourne. quand trois heures plus tard j’ai bu un verre d’eau savonneuse et massacré mes bottes neuves dans une hilarité proche de la démence, j’estime qu’il est temps d’arrêter les frais, et je rends les armes à l’instant où je me glisse sous les draps froids. ce matin-là, il n’y a que ma connerie qui ne m’ait pas abandonnée, puisqu’à trop fanfaronner que de toute façon, sous md, on se rappelle de tout, je me réveille avec un triangle des bermudes dans le cerveau.
« J’aimerais bien te rencontrer maintenant » : même après la descente, j’arrive pas à savoir si c’est la chose la plus jolie ou la plus triste qu’on m’ait jamais dite.
Jeudi 12 décembre 2013 à 15:02
Café du temple, j'ai rarement vu une décoration d'aussi mauvais goût, mais va savoir pourquoi, ça me plait. peut-être parce que fin 2011 dans le 3ème arrondissement, il faut oser tenir un troquet orné du sol au plafond de motifs léopard, plafond duquel pendent une vingtaine de pères noël en tissu. peut-être aussi parce que le fait de payer un café crème plus de trois euros est compensé par la tresse noire d'un mètre qui m'apporte une carafe quand je lui demande un verre d'eau. sûrement parce que le mariage de tabourets pink floyd et de masques vénitiens sur fond zébré cause la crise d'épilepsie qui m'empêche de piquer un somme sur ma nappe en fausse fourrure. ce n'est qu'en allant uriner mes 4 euros 50 que je réalise que les patrons ont, en plus des fauves, une passion pour marilyn monroe, qui trône, cuisses à l'air, jusqu'au dessus des commodités tigrées. persuadée d'avoir trouvé le zinc le plus kitsch de la capitale, je reluque la robe blanche de marilyn en laissant un zèbre soufflant de l'air chaud me sécher les mains, et je quitte ma savane le sourire aux lèvres.
Mardi 20 décembre 2011 à 19:29
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