gobelet

Ta bouche mes mollets, mes joues tes poignets. On a trouvé l’hymne de la soirée, ou du moins un truc aussi con que nous à gueuler jusque dans la pizzeria pas loin de Jussieu. On est entrées là-dedans bille en tête, sans même trop savoir ce qu’on foutait là, et le gérant s’improvisant grand seigneur nous fait une grande pizza au prix de la petite.  Nos porte monnaies lui en sont si reconnaissants que le lendemain on trouvera même de quoi se payer le traditionnel sandwich dominical au Pomme de pain de Montparnasse.
Douze mois et quatre portables perdus plus tard, on est chez Robert, les californiennes crient voilà ! -en français dans le texte- et prennent leur tequila paf sans sel ni citron. On ne sait pas encore que quelques heures plus tard, on enverra un jeune majeur en dégrisement, alors on profite de la gratuité du william peel et des Lucky strike convertibles. Robert s’enfuit en laissant son 20 mètres carrés à une dizaine de gonzesses survoltées, et c’est sur une porte qui ne s’ouvre pas que le voisin qui travaille le samedi se casse le nez à trois heures du matin.  Quatre stations de métro plus loin, on traîne nico à la terrasse d’un bar ouvert 24/24, mais pas un seul pigeon pour nous payer un plat de pâtes. Dans cet état d‘esprit, le serveur qui nous vire sans nous le dire, on est à deux doigts de lui balancer nos sacs à la gueule, mais on se contente finalement de l’insulter, parce que voyez-vous, nous sommes de braves gens.

Mardi 12 octobre 2010 à 22:05

L’association espagnole de Reims est un endroit magique, et pas seulement parce que le local est impossible à trouver si on n’est pas rencardé. C’est là où l’assiette de frites est à un euro cinquante, et où le prix du baron défie toute concurrence. Le samedi soir, comme ça ferme à 23 heures, on a le temps de faire une bataille corse, de jouer avec les mots et d’exploser le baby-foot à coups de roulettes, tricheries et mauvaise foi. J’ai toujours aimé jouer au baby-foot, et dans le grenier de mes grands parents j’étais la meilleure, puisque mon adversaire principal était mon cousin de deux ans mon cadet. Seulement, quand j’encaissais dix buts à zéro contre papa, ses anciennes habitudes de soirées estudiantines prenaient le dessus et je devais passer sous le baby. Alors, entre une tournée et une cousue, mes réflexes du grenier sale reviennent, et c’est tout naturellement qu’en marquant un but, je lance un « et tiens! » triomphant à nos deux adversaires médusés.

Mardi 5 octobre 2010 à 20:35

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