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Aucun lien.Mercredi 26 février 2014 à 0:30
si j'allume une cigarette, le bus va arriver non ?
silence et frustration ne me font pas oublier mes réflexes de petite fille. si je ne marche que sur les bandes blanches, il fera beau demain. si j'arrive à la gare avant la fin de ma chanson, il m'appellera. ce genre de conneries. le genre d'inepties qui me fait me retrouver devant une bière à trois heures de l'après-midi, parce que le pigeon crevé qui tombe à mes pieds, c'est un signe. saloperie de pensée magique.
le lendemain, la bouche pleine d'empanadas trop sèches, b. me balance avec une élégance qui me sidère que « palindrome n'en est même pas un ». deux ans plus tôt dans sa cuisine on anagrammait anagramme avec l'air de pas y toucher. si j'allume ma cigarette, le train va partir non ?
Mercredi 19 février 2014 à 13:37
Mercredi 29 janvier 2014 à 16:20
c’est sorti tout seul, entre les huitres et le chapon : « j’ai acheté deux/trois bouteilles au salon des vignerons la semaine dernière ! ». j’ose partager avec le sourire le souvenir d’une journée grisante, les bretelles de quelqu’un que j’aime bien, le chinon qu’on achète par caisses, et les vapeurs d’alcool qui me font m’endormir sur le trajet du retour.
le visage de maman se ferme quand je lui explique le ferry pour aller sur l’île de Skye et le nombre de kilomètres pour rejoindre nessie. la lettre qu’elle me tend démontre par a + b qu’on a touché le fond. celui qui il y a un mois à peine se moquait gentiment de mon intérêt pour le terroir français taxe aujourd’hui mes pérégrinations dominicales d’investissements œnologiques qu’il espère ne pas avoir financé sans le savoir. l’envie de lui envoyer ma fiche de paye et mon relevé de compte à la gueule me passe vite, à peu près au moment où je me revois chanter le h.l.m à tue-tête du haut de mon mètre trente dans une maison de location à soulac. je sais pas si à cette époque là on était heureux, mais ça y ressemblait presque. joyeux noël.
Vendredi 24 janvier 2014 à 14:28
la peau rouge & les yeux brillants, on a acté que si une voiture nous prenait dans les cinq minutes avec la touche qu’on se payait, on était cap. alors quand le 4x4 s’est arrêté cinq secondes après que nos pouces se soient levés, on a pris ça pour un signe. le destin et quatre vacanciers un peu trop beaufs en ayant décidé ainsi, on est parties pour st jean en laissant la tente aux nez bouchés qui nous servaient de copines. les plages du pays basque sont infestées de pré adolescents en chaleur qui étalent la richesse et les opinions politiques de leurs parents sur le sable mouillé. & puis il y a cette fille, qui ressemble à s’y méprendre à une mst. on se rappelle plus vraiment d’où on a bien pu la choper, mais on a un mal fou à s’en débarrasser. pendant qu’on joue à la marelle, triplant par là le risque de nous péter deux ou trois chevilles, elle se lance dans un simili flirt avec une paire d’espadrilles. deux heures plus tard, la cagole en puissance est proche du coma, et ça nous arrange pas mal ; ca lui évite de nous raconter le nombre de dents de lait qu’il lui reste à perdre. trois kilomètres et six pauses clopes plus loin, on pose enfin notre cul alcoolisé sur un matelas dégonflé avec l’impression dégueulasse d’être passées à un marcel du mauvais goût.
Mercredi 22 janvier 2014 à 1:10
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