gobelet

 Ce n'est pas que la fumée me dérange, c'est qu'il est seize heures dans le train pour paris, que le wagon est bondé et que des enfants y gambadent. c'est ce que j'explique aux sept idiots qui me dévisagent avec mépris quand je leur demande d'éteindre leur sèche. « non » est la seule réponse que j'obtiens, et comme elle vient d'un garçon manqué de plus de quatorze ans, je ne relève pas.
Bien plus tard mais dans un quartier aussi pourri, en quémandant des cousues à qui mieux mieux, j'apprends qu'une sèche, ça se dit aussi une dure, et j'en reste passablement sur le cul. sur le cul je l'étais déjà, à cause des dons divinatoires que j'ai développé pendant le week-end. il semblerait qu'à la courneuve, chaque prénom qui sorte de ma bouche se matérialise dans la journée en une personne en chair et en bière devant nos yeux éberlués. sous un moche temps, j. et la madame irma que je suis devenue faisons des listes, qu'on planque du mieux qu'on peut dans nos sacs maisons non-étanches. parce que le mec qui nous demande si c'est une liste de courses, il a bien la gueule de celui qui irait vérifier quand on aura le dos tourné. et notre dignité bien coincée entre une bouteille de cola crasseuse et un k-way dégoulinant, c'est à celle qui trouvera le plus vite le stand où les sandwiches sont à un euro.  évidemment, le stand, on l'a jamais trouvé, mais à la place on a fini paumées dans une maison avec jardin au fin fond du val de marne. on passe la nuit à se cogner dans les murs, dans les portes, dans les gens. on fait tout tomber. même nos rires se cassent la gueule dans les poires au sirop. le lendemain rien n'a changé, sauf peut-être le niveau d'ébriété de nos compagnons de fortune, qui eux, sont redescendus, nous proposent un p'tit fé-ca, et comme on n'en veut pas, nous font du thé. de notre côté on a retrouvé deux brauperles, et on les boit en pouffant très fort, on est comme les vieux, on ne s'entend pas. 
Nos hôtes nous jettent des regards en biais qui veulent dire « je regrette », et je comprends leurs gueules interdites avec une semaine de retard, puisque je me vois tirer la même quand au détour d'une portière s. me lance « t'es pas une chienne mais tu te fais passer pour pire »

 

 

Samedi 1er octobre 2011 à 16:41

Développe ton style

Par joris le Mardi 4 octobre 2011 à 1:53
rien d'anormal, ni d'immoral.
Par joris le Mardi 4 octobre 2011 à 1:53
rien d'anormal, RIEN d'immoral.
Par Mistalion le Mardi 4 octobre 2011 à 23:07
:(
 









Commentaire :








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