gobelet

L’après-midi de juin a laissé place à la nuit glaciale depuis déjà longtemps, et on est assis devant son portail, lui la tête dans les bras refusant de mettre son sweat, et moi essayant de le raisonner en esquivant ses coups. Le voisin débonnaire et ventripotent est sorti il y a une demi heure, attiré par mes braillements, et m’a dit tranquillement, il va prendre froid votre ami. Après l’avoir envoyé chez les sodomites voir si j'en avais quelque chose à foutre, je reprend ma logorrhée dans laquelle il est question je crois de fulgurante sottise et de problèmes pathologiques à éprouver une quelconque empathie. Mes phrases sont dénuées de sens, mais le whisky aidant, je tente quand même de les assembler en agréable plaidoyer.  Ses traits déformés par la colère n'ont désormais plus rien d'humain. Ivre mort, on a toujours raison mais rarement le mot pour plaire.
son canapé est curieusement confortable, et le matin me voit partir, mon odeur et ma salive incrustées au plus profond de ses coussins bleu marine.
 

Jeudi 8 avril 2010 à 20:54

Développe ton style

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