gobelet

sept heures du matin un dimanche de décembre, c’est un peu comme le sac de mary poppins : y’a des chances de se perdre en route avant de tomber sur ce que l’on cherche. on vient de me piquer un poste sous le pif, mais les psychotropes aidants, je me soucie bien plus des tas de feuilles mortes que de mon futur chômage. je manque de me rompre le cou en trébuchant sur une motte de terre, et je deviens en une seconde la petite sœur dont on a honte. je suis une saloperie de b.a. à cocher sur son carnet de bon petit scout. mais ça m’importe peu, le reste n’est que maisons en construction et étangs illuminés que je découvre avec le bonheur immaculé d’une gamine à qui on offre une robe qui tourne. quand trois heures plus tard j’ai bu un verre d’eau savonneuse et massacré mes bottes neuves dans une hilarité proche de la démence, j’estime qu’il est temps d’arrêter les frais, et je rends les armes à l’instant où je me glisse sous les draps froids. ce matin-là, il n’y a que ma connerie qui ne m’ait pas abandonnée, puisqu’à trop fanfaronner que de toute façon, sous md, on se rappelle de tout, je me réveille avec un triangle des bermudes dans le cerveau.

« J’aimerais bien te rencontrer maintenant » : même après la descente, j’arrive pas à savoir si c’est la chose la plus jolie ou la plus triste qu’on m’ait jamais dite.

Jeudi 12 décembre 2013 à 15:02

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